Avortement: Les mouvements pro avortement ressortent l'épouvantail des avortements clandestins

Mariana Otera a filmé et diffuse dans les ciné-clubs des pays où l'avortement est prohibé un documentaire intitulé "Histoire d'un secret", une histoire de famille - la sienne - dont la mère meurt des suites d'un avortement clandestin. La cinéaste utilise son documentaire comme outil militant en faveur de l'avortement.

Si des décès imputés à l'avortement clandestin étaient connus de tous temps, rappelons que la plupart des avortements clandestins étaient réalisés dans les mêmes conditions d'asepsie que les avortements légaux, mais simplement de manière illégale. Par ailleurs, Mariana Otera site un nombre de 3000 à 10000 décès annuels dus aux avortements clandestins, alors que l'INED évaluait ce chiffre à 300 -un nombre lui-même impossible à prouver et probablement surévalué (l'INED elle-même publiera quelques années plus tard une note avouant son incapacité à dénombrer le nombre de décès dûs à l'avortement). Mariana Otera reprend également à son compte le chiffre de 300 000 décès dans le monde lié à l'avortement clandestin, un nombre sans aucun fondement statistique.